Récidivistes de l’alcool au volant
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Récidivistes de l’alcool au volant : les sentences sont-elles trop clémentes?

La question des sentences imposées aux récidivistes de l’alcool au volant est un sujet épineux, que Me Éric Lamontagne explique clairement sur le plateau de l’émission Le Guide de l’auto de la chaîne MaTV.

Facteurs aggravants et atténuants

Selon Me Lamontagne, les tribunaux, de façon générale, prévoient plusieurs mécanismes qui font en sorte que les sentences peuvent être sévères. Aussi, d’autres entités interviennent dans de tels cas, comme la SAAQ qui suspend le permis avant même que la personne ne passe en cour, ou le Centre de réadaptation en dépendance du Québec. Cela dit, les sentences sont influencées par plusieurs facteurs qui, parfois, peuvent être aggravants (l’accident a-t-il causé la mort de quelqu’un, y avait-il des enfants dans la voiture, la récidive a-t-elle eu lieu sur une courte période de temps, etc.) et parfois, atténuants.

La question de l’avis de récidive

Lors d’une poursuite contre un récidiviste de l’alcool au volant, le DPCP (Directeur des poursuites criminelles et pénales) doit déposer un avis de récidive, c’est-à-dire un document légal qui fait état des condamnations antérieures en semblables matières, et dont le juge tiendra compte dans son jugement. Si l’avis de récidive n’est pas déposé, le juge traitera cette accusation de conduite avec facultés affaiblies comme la première. C’est ce qui est arrivé dans un cas qui a beaucoup attiré l’attention du public : le cas du chanteur populaire Claude Dubois.

Claude Dubois : une sentence trop légère pour alcool au volant?

Récemment, le chanteur Claude Dubois a fait les manchettes pour avoir été arrêté pour conduite avec facultés affaiblies. Mais ce n’est pas tant le délit que la sentence, tellement clémente que certains l’ont qualifiée de bonbon, qui a enflammé l’opinion publique. Mais Me Lamontagne explique que, même si M. Dubois était récidiviste (3 délits d’alcool au volant en tout), en l’absence d’avis de récidive déposé par la poursuite, le juge n’a pas pris cette information en considération. De plus, la dernière infraction de M. Dubois datait de plus de 18 ans, un facteur qui aurait potentiellement été atténuant si l’avis de récidive avait été déposé.

Écoutez l’avis de Me Lamontagne et des autres intervenants à l’émission Le Guide l’auto en visionnant la vidéo complète!

Cas de jurisprudence des infractions au code de la sécurité routière
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Alcool au volant: Me Lamontagne discute des cas de jurisprudence à MaTV

Alcool au volant, excès de vitesse, modification ou obstruction de la plaque d’immatriculation : est-il possible de contester ces infractions devant un tribunal? Quelles sont les conséquences, les possibilités? Invité sur le plateau de l’émission Le Guide de l’auto, sur les ondes de MaTV, Me Éric Lamontagne discute de différents cas de jurisprudence des infractions au Code de la route. Les cas qu’il expose sont réels, et démontrent les différentes défenses qu’il est possible de constituer dans le cas d’infractions liées à l’alcool au volant, à l’excès de vitesse ou autre.

Peut-on contester en cour un excès de vitesse capté par radar?

Me Lamontagne se penche sur un cas datant des années 1990 à Baie-Comeau. Un citoyen a contesté son arrêt pour excès de vitesse en tentant de renverser la présomption d’exactitude du radar, c’est-à-dire de démontrer que cet appareil n’était pas forcément exact et qu’un doute raisonnable pouvait être soulevé. Tel que l’explique Me Lamontagne, pour présenter une telle défense en cour, il est essentiel d’amener des éléments tangibles et crédibles qui pourront constituer une bonne preuve contraire. Par exemple, la preuve, confirmée par un appareil précis comme un GPS ou un odomètre, que la vitesse à laquelle on roulait était inférieure à celle captée par le radar du policier.

Autocollants pour plaque d’immatriculation : attention!

Dans un cas opposant la Ville de Montréal à Hugo Lefebvre, il a été démontré qu’une membrane autocollante protectrice pour plaque d’immatriculation, vendue en quincaillerie, rendait potentiellement les plaques illisibles pour les photoradars. Un policier a remarqué que la plaque de monsieur Lefebvre était plus foncée que les autres plaques. Il a pris des photos, a constaté que les chiffres étaient illisibles sur la photo et a donc conclu que les photoradars ne pourraient pas capter la plaque du véhicule. Devant le tribunal, monsieur Lefebvre a avancé qu’aucune preuve ne déterminait qu’un photoradar ne lirait pas sa plaque (l’appareil photo utilisé par le policier était un appareil photo ordinaire).

Il a gagné sur le point, mais il a tout de même écopé de pénalités pour plaque illisible, car l’article 32 du Code de la sécurité routière stipule qu’il est illégal de mettre quoi que ce soit sur la plaque d’immatriculation qui pourrait nuire à sa lecture.

Visionnez la vidéo complète et écoutez tout le segment de Me Lamontagne ici!

Règles en bateau
Les règles à suivre en bateau pour la pratique d’activité nautiques
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Au cours des dernières semaines, les patrouilleurs nautiques de la Sûreté du Québec ont donné plusieurs centaines de contraventions et d’avertissements aux plaisanciers qui n’ont pas respecté la réglementation entourant la pratique d’activités nautiques.

Parmi les infractions reprochées, on trouve la conduite avec les capacités affaiblies par l’alcool (ou les drogues), la conduite dangereuse, le remorquage de skieurs nautiques sans observateur, la conduite d’un bateau en mauvais état, l’absence d’équipements obligatoires à bord comme des gilets de sauvetage approuvés pour chaque passager, naviguer trop près des nageurs ou d’embarcations non motorisés, jouer à saute-mouton dans les vagues trop près d’un autre bateau, etc.

Mais ne conduit pas une embarcation qui veut ! En effet, depuis le 15 septembre 2009, tous les conducteurs doivent détenir une carte de conducteur d’embarcation de plaisance accréditée par Transport Canada. Pour obtenir cette carte, toute personne doit obligatoirement avoir un permis de conduire valide et réussir un examen de Transport Canada. Avant de passer l’examen, il est recommandé de suivre une formation. Plusieurs services sont offerts via Internet. L’examen est à livre ouvert et comporte 50 questions à choix multiples. La durée de l’examen est de 75 minutes. À noter, que l’âge minimum pour conduire un bateau ou une motomarine est de 16 ans.

Consommation d’alcool en bateau

Rappelons qu’au Québec, il n’est pas interdit de consommer de l’alcool à bord d’une embarcation, même s’il s’agit d’un bateau à moteur. Toutefois, le taux d’alcoolémie toléré demeure le même que la conduite d’une automobile ou tout véhicule à moteur sur les routes, soit 80 mg par 100 ml de sang (ou 0,08). Ainsi, un plaisancier qui sera déclaré coupable d’avoir conduit une embarcation avec les facultés affaiblies devra subir les mêmes conséquences qu’un automobiliste.

Les spécialistes en toxicomanie expliquent qu’un conducteur qui est fatigué ou qui n’a pas mangé, est plus susceptible de ressentir les effets de l’alcool. En bateau, des éléments extérieurs comme le soleil, le vent, la chaleur et le mouvement de l’eau sont des facteurs qui peuvent doublés ou mêmes triplés les effets de l’alcool sur la vision, l’équilibre et le bon jugement des individus. Le même constat s’applique pour les drogues. Somme toute, un conducteur averti en vaut deux ! Sur ce, on vous souhaite une bonne fin d’été…

Me Jean-François Guay et Me Éric Lamontagne

Projet de radar photo sur autoroute
Le projet pilote de « radar photo par tronçons »
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Il y a quelques jours, le ministre des Transports du Québec, Robert Poëti, a mentionné que le gouvernement libéral se penchait sur l’adoption d’un projet pilote portant sur les « radars photos par tronçons ».

Le principe consiste à mettre un radar photo à un endroit choisi. En passant devant, cet appareil prend une photo de la plaque d’immatriculation de votre véhicule et note l’heure de votre passage. Vous passez ensuite un autre tronçon à un endroit prédéterminé où, à son tour, un autre radar photo prendra une image de votre plaque d’immatriculation et l’heure de passage. L’appareil mesurera ensuite votre vitesse en fonction du temps que vous aurez pris pour couvrir la distance entre les deux tronçons. Ensuite, si le calcul indique une vitesse supérieure à la limite permise, vous recevrez une contravention par la poste.

Dans un premier temps, nous sommes sceptiques envers ce projet pilote parce que ces « constats d’infractions » ne prévoient aucun point d’inaptitude, ce qui a pour effet de créer un système à deux vitesses. Ainsi, ces « tickets » auront peu de conséquences auprès des conducteurs plus fortunés qui seront par le fait même moins enclin à changer leur style de conduite, sachant qu’ils n’auront pas de point d’inaptitude d’inscrit à leur dossier de conduite.

Par ailleurs, nous nous demandons quel sera l’objectif recherché par le gouvernement s’il impose une telle mesure. Si le but est de retirer de la route les délinquants du volant, ce n’est pas avec ce genre de mesure qu’ils y parviendront. Les conducteurs fautifs pourront accumuler des contraventions pour excès de vitesse sans jamais risquer de perdre leurs permis, tant que l’amende est payée. Encore une fois, le gouvernement donne aux usagers de la route l’impression de vouloir engraisser les coffres de l’état et non pas de rendre nos routes plus sécuritaires.

De plus, il pourrait y avoir des problèmes d’applications avec ce type de radar photo. En effet, qu’arrive-t-il si un conducteur faisant le trajet Québec-Montréal par l’autoroute 20, roule à une vitesse supérieure à la limite permise mais décide d’arrêter à une station-service ou à un restaurant pour casser la croûte afin d’allonger son temps de voyage ?

En conclusion, force est d’admettre que rien ne remplace la présence policière sur les routes québécoises. En effet, la machine n’ayant pas la capacité de discernement, le policier pourra lui, évaluer la situation et utiliser son pouvoir discrétionnaire pour imposer ou non une contravention et le cas échéant, expliquer pourquoi il a choisi de le faire. Le radar photo, lui, ne fera qu’émettre des contraventions en fonction de sa programmation.

Me Éric Lamontagne et Me Jean-François Guay

SAAQ Alcool au volant
Campagne de sensibilisation de la SAAQ sur les dangers de l’alcool au volant
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L’été est la saison des sorties, des terrasses et des festivals ! Pendant cette belle période de l’année, les occasions pour faire la fête sont nombreuses et malheureusement, trop de gens choisissent de conduire leur véhicule après avoir consommé de l’alcool.

La Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ) a lancé récemment une campagne publicitaire mettant en vedette des humoristes de la relève. Ces publicités tentent de rejoindre les jeunes conducteurs, lesquels selon les statistiques sont trop souvent impliqués dans des accidents de la route où l’alcool est en cause.

Quand on boit de l’alcool, la meilleure façon d’éviter un accident de la route ou d’être arrêté en conduisant avec les facultés affaiblis est de prévoir un conducteur désigné ou un budget pour retourner à la maison en transport en commun (autobus ou métro) ou en taxi. Il existe également des services privés de raccompagnement (inspirés de Nez Rouge) opérant 12 mois par année dans la plupart des régions du Québec. Dites-vous que payer les frais d’un taxi ou d’un service de raccompagnement est une piètre dépense comparativement aux conséquences d’être accusé ou reconnu coupable d’avoir conduit un véhicule en état d’ébriété (casier judiciaire, amende élevée, possibilité d’emprisonnement, perte d’emploi, problèmes financiers et familiaux, etc…).

Finalement, rappelez-vous que lorsque qu’un policier vous ordonne de fournir un échantillon d’haleine, vous devez lui obéir sans quoi vous risquez une accusation de refus en vertu de l’article 254 du Code criminel, laquelle entraîne une suspension du permis de conduire pendant 3 ans de la SAAQ – en cas de culpabilité ! Donc, en cas d’arrestation, collaborez en respectant les ordres de l’agent de la paix mais gardez le silence, c’est un droit constitutionnel !

Me Éric Lamontagne et Me Jean-François Guay